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(en complément, dans une note ultérieure, l’épisode de la menace de démission à laquelle marguerite thibert s'était résolue en 1928. surchargée de travail et extrêmement consciencieuse, elle était "blessée" par le manque de reconnaissance objective du bureau international du travail qui la maintenait dans un statut précaire et ne la rémunérait pas à sa juste valeur.) sororité suffragiste les engagements militants antérieurs de marguerite thibert sont adaptables à « l’esprit de genève ». elle est membre de la sfio mais elle ne sera jamais communiste, même après 1945 et malgré la mixité des métiers pratiquée en urss. elle est aussi membre de l’association française des femmes diplômées (marie-louise puech, son amie et conseillère, en étant vice-présidente) et elle est liée à la fédération internationale des femmes diplômées , créée en 1919 par des canadiennes, des américaines et des britanniques. suffragiste, elle est affiliée à l’ufsf, la section française de l’alliance internationale pour le suffrage des femmes, devenue en 1926 l’alliance internationale des femmes . elle appartient également à l’union des femmes de la société des nations, que m.-l. puech crée en la détachant de l’ union française pour le suffrage des femmes (ufsf). c’est une « figure majeure du suffragisme » (p. 124), cécile brunschvicg , membre de l’ufsf et de l’association la paix par le droit, et directrice de la française à partir de 1926 , organe de presse féministe et suffragiste, qui lui conseille de rencontrer à genève la suissesse, émilie gourd, fondatrice et directrice du journal le mouvement féministe, suffragiste lui aussi . m.-l. puech, de son côté, la réfère à nina spiller, amie de cécile brunschvicg et fonctionnaire à la société des nations. « histoires de réseaux… », commente sobrement françoise thébaud, ou, dit autrement, histoires de sororité entre féministes, dont les ennemis sont légion. la presse, par exemple, n’apprécie guère la présence des femmes au sein des organismes internationaux. la liberté , en suisse, et l’illustration , en france, ne semblent pas admettre la possibilité que les femmes s’intéressent à la politique. ou encore, dans leur pièce de théâtre publiée en 1929, les précieuses de genève , francis de croisset et robert de flers se moquent pour leur part « des femmes qui entendent jouer un rôle à la sdn et en faire une tribune pour leur cause » (p. 146-147). mais les partisanes de la participation des femmes aux affaires publiques et économiques ne se laissent pas museler. marguerite thibert, par exemple, n'exerce pas seulement ses fonctions avec le plus grand sérieux, elle publie aussi des articles scientifiques et militants. d ans la revue de l’association la paix par le droit , paraît en 1927 une étude sur « le mouvement suffragiste depuis 1848 », puis en 1929, des réflexions sur « les dangers pour la paix des restrictions à l’émigration ». dans ce long texte, elle souligne combien l’exacerbation du sentiment national est nuisible à la paix, mais elle reste cependant européocentriste, précise françoise thébaud, puisqu'elle estime que les peuples colons sont « plus civilisés » que ceux qu’ils ont colonisés (p. 152- 153). dans la française, elle signe un article sur les travaux de la conférence internationale du travail de 1928, qui, s’ils n’ont pas entériné le principe d’un même salaire minimum pour les femmes et les hommes, fournissent aux organisations f